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Organisateurs : merci de ne pas faire culpabiliser les coureurs

Organisateurs : merci de ne pas faire culpabiliser les coureurs

auteur : Jérôme Switome dans ULTRA TRAIL

 

Quand on s’inscrit à un trail, en général, c’est relativement en avance.

Parce que les dossards s’arrachent comme des petits pains, parce que c’est moins cher au début des inscriptions ou parce que ça permet de garder la motivation intacte pendant toute la phase de préparation (et pour cause, l’idée de se dire qu’on va se préparer pour se pointer le matin de l’épreuve et s’entendre dire que c’est plein pique un peu le moral).

En général, on a souvent plusieurs mois d’avance dans l’acquisition de nos dossards, aussi parce qu’une saison, ça se planifie sur un peu plus que du court terme, si on ne veut pas faire n’importe quoi. Par conséquent, à partir du moment où le confinement a été déclaré et où les épreuves ont été tantôt reportées, tantôt annulées, on était très nombreux à avoir déjà des dossards. Semi marathon de Paris, Ecotrail de Paris, Marathon de Paris, Marathon de Namur, Marathon de Marseille, Marathon de Liège, Marathon de Londres, Nord trail du Mont des flandres, Ultra Marin, 20km de Bruxelles, Ardennes Mega Trail, Trail des Passerelles du Monteynard, et j’en passe… A ma connaissance, tous les coureurs ont été lésés par cette situation.

 

Face au coronavirus, on a eu trois types de réactions de la part des organisateurs.

 

– Les premiers ont heureusement été relativement peu nombreux, et j’ai tendance à les appeler assez pudiquement les méchants.
Fièrement représentés par ASO, ce sont ceux qui reportent et/ou annulent en ne laissant aucune possibilité de reporter son inscription ou de se faire rembourser. Mon espoir est que leur cupidité les emporte sur le chemin de la faillite, mais je ne suis pas dupe.

 

– Les deuxièmes sont ceux qui, idem, reportent ou annulent.
Soit ils vous remboursent votre inscription, soit ils vous proposent de reporter votre dossard à l’année suivante. Ils peuvent aussi mettre en place une plateforme d’échange et de revente légaux pour ceux qui ne sont pas en mesure de participer. C’est plutôt intelligent car ça leur permet de ne pas trop se ruiner et de faire des heureux. C’est par exemple ce qu’a fait le Nord trail du Mont des Flandres.

Je ne sais pas si c’est parce qu’ASO a mis la barre très haut dans la manière de prendre les coureurs pour des moutons imbéciles avec les poches pleines, mais j’avais peur que beaucoup leur emboîtent le pas, et ça n’a finalement pas été le cas. C’est en soi une très bonne nouvelle.

 

– Enfin, la dernière catégorie d’organisateurs sont ceux que j’appellerais les culpabilisateurs.
Ils se rapprochent légèrement d’un autre type qu’on avait évoqué il y a quelques temps, à savoir ceux qui utilisaient les sous de vos dossards pour faire des dons au personnel soignant et ainsi se racheter une bonne conscience à moindre coût (dans la mode du coronawashing).
Je ne trouvais déjà pas ça top, mais les culpabilisateurs, eux, ont une technique qui est souvent la même. Ils commencent par vous caresser dans le sens du poil en disant qu’ils ont tout fait pour penser à vous (ce qui, en soi, est plutôt vrai). Ils vous proposent ensuite soit de reporter votre dossard (soit à la nouvelle date, soit à l’année d’après), soit de vous rembourser. Jusque là, a priori, rien ne les différencie de la deuxième catégorie…

Sauf que.. Vous vous retrouvez avec des tartines de littérature expliquant à quel point les sous que vous avez donnés pour participer à la course sont essentiels à la survie de l’association qui organise et que dès lors, vous pouvez choisir de demander un remboursement et prendre le risque d’être responsable de la non-survie de ladite association.

Ce qui me gêne un peu, c’est de faire peser sur les épaules des coureurs la responsabilité d’une gestion un peu maladroite (on a vu ça à plus grande échelle dans l’affaire qui oppose le président de l’OM à certains de ses joueurs). Toutes les organisations ne le faisant pas, c’est que ça n’a rien d’une fatalité. On ne doit pas oublier que pour certains, les dossards représentent un certain budget…

Alors, personnellement, je m’en fiche un peu parce que je suis une véritable pince (et d’ailleurs, plus on essaiera de me faire culpabiliser de vouloir récupérer mes sous, moins j’aurai de scrupules à les réclamer).

 



29/05/2020
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