ARTHROSE ET COURSE À PIED
ARTHROSE ET COURSE À PIED
16 octobre 2016
L’arthrose peut être définie comme « la dégénérescence ou vieillissement » du cartilage articulaire. Le lien entre la course à pied et l’apparition d’arthrose au genou a souvent été évoqué, mettant en cause les traumatismes répétés qu’occasionne cette pratique sportive.
Il existe dans la littérature récente quatre études cliniques suggérant un lien entre la course à pied et l’arthrose, ainsi que treize qui réfutent cette relation. Parmi les premières, il semblerait qu’une vitesse moyenne de course élevée (>15 km/h), une distance d’entraînement hebdomadaire importante (>50 km/ semaine), un VO2max élevé, et un haut niveau de performance favorisent la survenue d’arthrose.
En réalité, la course à pied provoque une altération temporaire de la couche superficielle du cartilage équivalente à 4-5 % dès le 5e kilomètre avant que le cartilage reprenne sa taille normale dans les deux heures qui suivent la fin de l’effort. L’usure ne semblerait pas proportionnelle au kilométrage parcouru et resterait toujours dans ce même ordre de grandeur. Ce sont aussi les conclusions des autres études qui réfutent un lien entre la pratique de la course à pied et l’apparition d’arthrose, et selon lesquelles les coureurs n’ont pas plus d’arthrose que les non coureurs.
Par exemple, il n’y a pas de risque plus élevé de développer une arthrose de la hanche ou de subir une pose de prothèse chez les coureurs à pied comparés aux marcheurs. Certaines études affirment même que la pratique du marathon joue un rôle protecteur et non destructeur sur les cartilages. À titre d’exemple, une étude a montré que si 6,7 % des coureurs présentaient des cas d’arthrose au début de l’étude (aucun cas n’était présent dans le groupe de non coureurs), ils étaient 20 % seulement après 20 ans à avoir développé de l’arthrose contre 32 % des non coureurs.
En conclusion, nous pouvons dire que la course à pied n’est pas arthrogène à condition de ne pas la pratiquer en situation de surpoids important et de limiter les vitesses élevées.
Traitements et prévention
La pratique de la course à pied chez des patients arthrosiques sera possible seulement dans les degrés les moins avancés, en restant en dessous du seuil de la douleur et avec des chaussures de running dotées d’un bon amortit.
Afin de prévenir l’apparition d’arthrose, il convient de jouer sur ses causes en contrôlant son poids, en limitant les risques de chutes et donc de traumatismes (la pratique trail est plus à risque que la pratique sur route à cause des descentes et des terrains instables), en limitant le temps d’entraînement à des vitesses élevées et en pratiquant un renforcement des muscles périarticulaires (PPG, vélo…).
Une diététique appropriée (bonne hydratation et aliments riches en protéines et en antioxydants) peut aussi renforcer le cartilage articulaire prévenant ainsi le risque d’arthrose.
Texte : Jérôme Sordello
ARTHROSE ET COURSE À PIED
16 octobre 2016
L’arthrose peut être définie comme « la dégénérescence ou vieillissement » du cartilage articulaire. Le lien entre la course à pied et l’apparition d’arthrose au genou a souvent été évoqué, mettant en cause les traumatismes répétés qu’occasionne cette pratique sportive.
Il existe dans la littérature récente quatre études cliniques suggérant un lien entre la course à pied et l’arthrose, ainsi que treize qui réfutent cette relation. Parmi les premières, il semblerait qu’une vitesse moyenne de course élevée (>15 km/h), une distance d’entraînement hebdomadaire importante (>50 km/ semaine), un VO2max élevé, et un haut niveau de performance favorisent la survenue d’arthrose.
En réalité, la course à pied provoque une altération temporaire de la couche superficielle du cartilage équivalente à 4-5 % dès le 5e kilomètre avant que le cartilage reprenne sa taille normale dans les deux heures qui suivent la fin de l’effort. L’usure ne semblerait pas proportionnelle au kilométrage parcouru et resterait toujours dans ce même ordre de grandeur. Ce sont aussi les conclusions des autres études qui réfutent un lien entre la pratique de la course à pied et l’apparition d’arthrose, et selon lesquelles les coureurs n’ont pas plus d’arthrose que les non coureurs.
Par exemple, il n’y a pas de risque plus élevé de développer une arthrose de la hanche ou de subir une pose de prothèse chez les coureurs à pied comparés aux marcheurs. Certaines études affirment même que la pratique du marathon joue un rôle protecteur et non destructeur sur les cartilages. À titre d’exemple, une étude a montré que si 6,7 % des coureurs présentaient des cas d’arthrose au début de l’étude (aucun cas n’était présent dans le groupe de non coureurs), ils étaient 20 % seulement après 20 ans à avoir développé de l’arthrose contre 32 % des non coureurs.
En conclusion, nous pouvons dire que la course à pied n’est pas arthrogène à condition de ne pas la pratiquer en situation de surpoids important et de limiter les vitesses élevées.
Traitements et prévention
La pratique de la course à pied chez des patients arthrosiques sera possible seulement dans les degrés les moins avancés, en restant en dessous du seuil de la douleur et avec des chaussures de running dotées d’un bon amortit.
Afin de prévenir l’apparition d’arthrose, il convient de jouer sur ses causes en contrôlant son poids, en limitant les risques de chutes et donc de traumatismes (la pratique trail est plus à risque que la pratique sur route à cause des descentes et des terrains instables), en limitant le temps d’entraînement à des vitesses élevées et en pratiquant un renforcement des muscles périarticulaires (PPG, vélo…).
Une diététique appropriée (bonne hydratation et aliments riches en protéines et en antioxydants) peut aussi renforcer le cartilage articulaire prévenant ainsi le risque d’arthrose.
Texte : Jérôme Sordello
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